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Le Sommaire : Notre-Dame de Poueylaün - Sommaire de la Chronique
L'Introduction : Notre-Dame de Poueylaün - Introduction de la Chronique
Le Chapitre 1 : Notre-Dame de Poueylaün - Chapitre 1 Poueylaün, un oratoire consacré à Notre-Dame et un hospitalet, dès le Moyen-âge
Le Chapitre 2 : Notre-Dame de Poueylaün - Chapitre II. De l’oratoire à la « chapelle dorée »
Le Chapitre 3 : Notre-Dame de Poueylaün - Chapitre III. Le sanctuaire N.-D. de Poueylaün profané sous la Révolution
Le Chapitre 4 : Notre-Dame de Poueylaün - Chapitre IV. N.-D. de Poueylaün retrouve son statut de sanctuaire marial
Le Chapitre 5 : Notre-Dame de Poueylaün - Chapitre V. La « Maison de Poueylaün » : l’œuvre de Mgr Laurence et des Pèr
Le Chapitre 6 : Notre-Dame de Poueylaün - Chapitre VI. Après l’entrée en vigueur de la Loi de Séparation des Eglises
Le Chapitre 7 : Notre-Dame de Poueylaün - Chapitre VII. Avec l’ouverture du Centre Jean Thébaud (1936) et l’arrivée d
Les ANNEXES :
Annexe 1 : Notre-Dame de Poueylaün - ANNEXE I. Ressources documentaires
Annexe 2 : Notre-Dame de Poueylaün - ANNEXE II. Protections au titre de la loi sur les Monuments Historiques
Annexe 3 : Notre-Dame de Poueylaün - ANNEXE III. « Notre-Dame de Poeylaün » (manuscrit de Ferrère)
Annexe 4 : Notre-Dame de Poueylaün - ANNEXE IV. Notices biographiques et Tableaux des Personnels des diverses «
Annexe 5 : Notre-Dame de Poueylaün - ANNEXE V. Notices nécrologiques ou biographiques de Pères et Frères MIC
Annexe 6 : Notre-Dame de Poueylaün - ANNEXE VI. Extraits des Constitutions de la Congrégation des MIC
Annexe 8 : Notre-Dame de Poueylaün - ANNEXE VIII. Table des illustrations.
Toutes les Illustrations et les tables : Notre-Dame de Poueylaün - Table des illustrations
Les Suppléments : Notre-Dame de Poueylaün - SUPPLÉMENTS à la première édition de la Chronique (décembre 2017-...)
Guides multilingues (Français, Anglais, Allemand et Espagnol) : Notre-Dame de Poueylaün - Guides multilingues
Vous trouverez également un lien la thèse du Dr Lebreton sur le Sanatorium :
Notre-Dame de Poueylaün - Ancien sanatorium (sanctuaire-notre-dame-de-poueylaun.fr)
Guide en Français :
LE SANCTUAIRE NOTRE-DAME DE POUEYLAÜN
à Arrens-Marsous, paroisse du Pays d'Argelès (Val d'Azun)
diocèse de Tarbes et Lourdes
L’origine de ce sanctuaire n’est pas connue, mais remonte au moins au milieu du XVème s. d’après un don fait à « l’œuvre de Notre-Dame de Poueylaün » (testament de Pierre de Sabaté du 1.11.1449). Son étymologie est formée de deux radicaux : POUEY, qui signifie éminence, monticule et LAÜN, abréviation de LA HOUNT, la source. On voit parfois la graphie : POUEYLAHOUNT. Un filet d’eau s’écoulait dans la chapelle encore au XIXème s. Plusieurs légendes expliquent son origine. L’une fait référence à deux colombes qui se désaltéraient à une fontaine coulant près de la cabane de l’Aguila, proche du cirque de Troumouse, qui « allèrent se poser l’une à l’endroit où fut bâtie la chapelle de Héas, et l’autre sur le mamelon de Poueylaün », peut-on lire sur la plaque de marbre blanc qui est fixée sur le fronton de cette fontaine. Une autre parle d’une nuit au cours de laquelle un berger aurait vu une lueur extraordinaire et découvert une statue radieuse d’une Vierge. La population amena la statue dans le village, mais elle fut restituée à PoueyLaün. C’est pourquoi, il fut décidé d’y construire un sanctuaire, dont le sol a été établi directement sur le rocher que l’on a nivelé au cours du temps. Ce sanctuaire est dédié à la Vierge Marie, ainsi qu’à sainte Anne, sa mère, et à saint Joseph, son époux.
La vaste maison (hospitalet) servant à l’accueil des pèlerins, ou des commerçants allant en Espagne par le col de la Peyre Saint-Martin tout proche a été rachetée par Mgr Laurence, évêque de Tarbes, après la Révolution et agrandie pour y installer un collège dirigé par les Pères de Garaison plus connus sous le nom de Missionnaires de l’Immaculée Conception (M.I.C.), au lendemain des Apparitions de la Vierge, à Lourdes, en 1858. Après la fermeture du collège, l’immeuble fut affecté à la formation des M.I.C. A la suite de l’application de la loi de séparation de 1905, ce bâtiment a été attribué au département des Hautes-Pyrénées, qui y a installé un sanatorium, dont la gestion a été confiée, par bail de 99 ans, à l’Association Nationale des Mutilés de Guerre. Les sœurs franciscaines de Montpellier ont assuré les soins médicaux et la gestion courante de l’institution jusqu’à la date de sa fermeture, en 2012.
Le portail de la porte d’entrée du sanctuaire, à double vantaux, abrité par un auvent voûté en berceau reposant sur deux colonnes de marbre, est surmonté par une statue en bois peint de la Vierge à l’enfant, copie de celle de la façade de Notre-Dame de Bétharram. Au-dessus de la statue, sont sculptés ces mots d’accueil des pèlerins « Monstra te esse matrem » (« Montre-nous que tu es notre mère »). Au sol, un parterre est constitué d’une mosaïque en « calade » où alternent des galets de deux couleurs, formant des rinceaux qui encadrent un médaillon central où se lisent les lettres A M entrelacées, initiales d’Ave Maria (« Je vous salue, Marie… »). Il est signé, en haut, à gauche « E Guinle » et daté « 1894 » en haut, à droite.
Le clocher a été couvert d’un toit hexagonal en 1549, puis, après le terrible tremblement de terre du 21 juin 1660, a été consolidé et rehaussé, en 1684. Il abritait quatre cloches. Durant la Révolution, trois furent transformées en canon. La quatrième servait à donner l’alerte en cas d’approche des armées venant d’Espagne. Aujourd’hui, il n’en compte plus que trois.
La voûte de la nef est une voûte lambrissée en bois dont les arceaux maçonnés et les clefs pendantes rappellent l’architecture gothique. Elle est peinte, et représente un ciel azuré parsemé d’étoiles dorées. Sur les faces ouest et est des quatre arceaux qui la soutiennent, sont peints les premiers mots de quatre prières à la Vierge, à savoir le Salve Regina… (« Salut, Reine, Mère de miséricorde… »), le Succurre miseris, juva pusillanimes (« … secours les pauvres, rends forts les pusillanimes… »), le Sub tuum praesidium, confugimus, Ô Maria (« Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, ô Marie… ») et l’Ave Maria, sine labe originali concepta … (« Je vous salue, Marie, conçue sans péché originel… »).
Les vitraux datent du XIXe siècle. Ils illustrent quelques invocations des litanies de la Vierge : « Stella matutina » (« Etoile du matin »), « Janua coeli » (« Porte du ciel »), « Rosa mystica » (« Rose mystique »), « Turris Davidica » (« Tour de David »). Le vitrail qui se situe dans l’axe de la porte d’entrée, et dans le même alignement que le grand bénitier accueillant les pèlerins à l’entrée du sanctuaire, représente un lys accompagné du verset du Cantique des Cantiques (2, 2) : « Lilium inter spinas …» (« Lys parmi les épines » [« telle est Marie parmi les jeunes filles…] »).
L’autel majeur, consacré à Notre-Dame, occupe tout le fond du chœur, dont le dôme voûté est daté 1715. La date de 1732 peinte sur un montant d’une des portes de la sacristie permet de l’attribuer à Marc Ferrère (1674-1758), illustre membre de cette dynastie de sculpteurs, d’Asté, qui ont fait la réputation de l’art baroque pyrénéen. Sa structure, formant une immense cloison, laisse place, de part et d’autre de l’autel, à deux portes s’ouvrant sur une vaste sacristie. L’ensemble de l’œuvre, d’une surface de plus de 100m², est en bois, recouvert d’une dorure à l’or fin, qui resplendit à la douce lumière qui vient des larges baies qui l’éclairent, ce qui a valu au sanctuaire le nom bien mérité de « capère daourade » (chapelle dorée).
Son programme liturgique se déploie sur trois niveaux. Au niveau inférieur, l’autel supporte un tabernacle en forme d’urne, sur la porte duquel est sculpté un pélican donnant ses entrailles à ses petits (allégorie de l’offrande eucharistique). Sur l’antependium (devant de l’autel), est figurée en médaillon l’Annonciation, c’est-à-dire l’annonce de la maternité de Marie par l’archange Gabriel, premier Mystère joyeux du Rosaire. Au niveau central, le retable se compose de la statue de la Vierge et de son Fils Jésus, tous deux couronnés (1er mai 1874), avec à sa droite, la statue de saint Pierre tenant une clé, et à sa gauche celle de saint Jean l’Evangéliste, un aigle à ses pieds. Au niveau supérieur, l’attique est supporté par quatre colonnes torses à chapiteaux corinthiens inverties deux à deux dans le sens des spires. Enguirlandées de pampres feuillus et fruités de raisins picorés par de nombreux oiseaux, elles rythment le retable. Au niveau de l’attique, un panneau sculpté représente l’Assomption de Marie, accueillie par un chœur d’anges adorateurs ailés, aux visages joufflus. Un acrotère dans lequel est inscrit le tétragramme (nom de YAHVÉ ou YHWH, « DIEU ») en hébreu יהוה couronne l’ensemble.
L’ornementation du sanctuaire et de la nef. On la doit à Jean II Ferrère (1718-1795), fils cadet de Marc, qui, dans les années 1760-1770, se voit confier la réalisation des boiseries du sanctuaire, en particulier le siège du célébrant, puis celle du crucifix reprenant le blason des Doctrinaires qui consiste en une croix ornée des instruments de la Passion du Seigneur, celle de la chaire qui lui fait face, et enfin des quatre confessionnaux, qui rappellent la vocation pénitentielle d’un sanctuaire. Il ne faut pas confondre en effet le bénitier du sanctuaire avec les fonts baptismaux, qui se trouvent dans l’église paroissiale.
La chapelle Sainte-Anne. L’autel a été restauré en plusieurs campagnes de travaux, dont la dernière date de 1867, comme l’indique l’inscription gravée au sommet de l’attique « Fait par P[ier]re Soutric d’Arrens, l’An 1867 ». La niche centrale du retable abrite une statue de Sainte-Anne portant la Vierge, encadrée, à droite, par un panneau représentant Marie enfant, remplie de l’Esprit Saint, figuré par une colombe, image de son Immaculée Conception, entourée de son père, saint Joachim, et de sa mère, sainte Anne, et, à gauche, par un panneau de même dimension, où l’on voit sainte Anne montrer à Marie une page du livre ouvert des Saintes Ecritures. Au-dessus de la table d’autel, une frise représente la Cène.
Un petit oratoire dédié à Sainte-Anne se trouvait, autrefois, à l’extérieur du sanctuaire. Aujourd’hui, seule une statue et un ancien bénitier en rappellent le souvenir.
La chapelle Saint-Joseph. L’autel, épargné par la Révolution, a conservé tous les caractères du style baroque des retables pyrénéens : virtuosité de la sculpture, dans le traitement de la corniche et des ailes latérales, qui encadrent la partie centrale du retable, où se trouve une statue de Saint Joseph.
A l’extérieur, sur le chemin qui mène au sanctuaire, se trouve la chapelle Saint-Roch. Ce saint est le saint protecteur et guérisseur des maladies contagieuses. Elle a été édifiée en 1753, vraisemblablement en mémoire de la grande peste de 1652-1653, venue d’Espagne, qui a fait d’énormes ravages dans la vallée (plus de 1 200 morts à Arrens !).
Poueylaün en quelques dates
19.12.1349. Le Livre Vert de Bénac mentionne un don fait à l’œuvre d’accueil et de dévotion d’Héas. Or, par le synchronisme né de la légende des deux colombes évoquée plus haut, on peut supposer une activité semblable à Poueylaün.
1.11.1449 : Première mention d’archive historique concernant « l’œuvre de Notre-Dame de Poeylaun » associée à celle d’Héas et de Sarrance, dans le testament de Pierre de Sabaté, de Saint-Savin.
28.7.1549 : On commande la pose d’un « toit d’ardoise sur une voûte maçonnée en cours d’achèvement, et d’un clocher en forme de tourelle octogonale ».
1591. Cette date, gravée sur le linteau de l’ancien « hospitalet », incrusté dans le mur du cimetière de l’église paroissiale, fait mémoire de sa restauration rendue nécessaire après les destructions dues aux guerres de religion.
5.8.1608 : Indulgence plénière accordée par le pape Paul V aux « confrères » et « confréresses » de la confrérie de Notre-Dame de Poueylaün.
10.2.1638 : Louis XIII consacre le Royaume de France à la Vierge. Une tradition dit qu’une donation particulière fut faite en faveur de l’embellissement de la chapelle et de son maître-autel dédié à l’Assomption de Notre-Dame.
1652-1653 : Une épidémie de peste venue d’Espagne touche Arrens, avant de se répandre dans toute la Bigorre.
21.6.1660 : Un très important tremblement de terre dévaste les Pyrénées et endommage gravement la chapelle.
1684 : Reconstruction du clocher (date gravée sur le linteau supérieur de la baie de la façade est du clocher).
1715 : L’édification d’un nouveau retable est décidée, nécessitant la surélévation de la voûte du chœur par un dôme dont la date 1715 est inscrite sur l’enduit de sa façade nord, et sur un pilier de sa charpente.
1732 : Date peinte indiquant la fin de la dorure et du décor peint du retable du maître-autel dédié à Notre-Dame.
1734 : L’ancien autel de Notre-Dame a été vendu à la communauté de Salles-Argelès, où il se trouve toujours.
1760-1770 : Commandes (et quittances) des boiseries du sanctuaire (siège du célébrant...) et de la nef (chaire, crucifix et confessionnaux…) à Jean II Ferrère, fils cadet de Marc.
18.9.1781 : Visite pastorale de Poueylaün qui a été trouvée « magnifiquement décorée par les libéralités des fidèles et bâtie sur un roc qui en constitue tout le sol. »
6.4.1793 - 25.10.1793 : La chapelle sert de caserne « pour la défense des frontières avec l’Espagne ». La grille de chœur est fondue pour être remplacée, mais en bois, avec des emblèmes révolutionnaires réalisés par le sculpteur Claverie.
4.1.1794 : Un inventaire de tous les objets est réalisé, et le sanctuaire est dépouillé de toutes les archives, livres, balustrade en fer forgé et doré, objets liturgiques, habits sacerdotaux et de la plupart des statues (sauf la Madone cachée par les habitants).
12.9.1795 – 15.3.1800 : Vente de Poueylaün comme bien national pour 30 200 f. aux patriotes d’Argelès Jean Dézirade, Paul Soubirous, Gabriel Digaou et Paul Maruquet. A la suite d’une révolte des habitants contre ces accapareurs, rachat par Anne-Battoue-Glère d’Arrens (16.9.1797) et revente à l’abbé Michel Pome, son neveu (15.3.1800).
Juillet 1807 : Hortense de Beauharnais, reine de Hollande, visite le Val d’Azun et la chapelle dont la somptuosité la séduit. Elle intercède en faveur de la réouverture de PoueyLaün.
12.8.1807. Rétablissement du culte à Poueylaün, grâce à l’intervention de la reine Hortense.
5.8.1808. Première messe à l’intention de Napoléon-Charles de Hollande, futur Napoléon III, fils aîné de la reine Hortense, en exécution de la demande de la reine.
1812/1813 : Mais, avec la guerre avec l’Espagne, le sanctuaire est de nouveau provisoirement transformé en caserne.
1834- 1843 : Ratification de la donation faite par l’abbé Pome de la chapelle de Poueylaün à la fabrique d’Arrens, sous l’épiscopat de Mgr Double (1833-1844) ; et, grâce à l’exhortation de la reine Hortense (1834), un Ordonnance de Louis- Philippe du 21.3.1836, lui donne le statut de « chapelle de secours », ce qui lui permet de bénéficier, en 1843, d’une souscription diocésaine pour recueillir les fonds nécessaires à sa restauration.
10.8.1845. Promesse de vente de la chapelle par la fabrique d’Arrens, à Mgr Bertrand-Sévère Laurence, évêque de Tarbes et promesse de vente du mamelon de Poueylaün, d’une surface de 1 ha 46 a 40 cta, par la commune d’Arrens à Mgr Bertrand-Sévère Laurence, évêque de Tarbes.
19.4.1850. Vente de Poueylaün (la chapelle par la fabrique, le mamelon par la commune) à la maison de retraite des prêtres âgés ou infirmes du diocèse de Tarbes.
1853-1864 : La création d’un Etablissement libre d’instruction secondaire à Poueylaün a donné lieu à deux tranches de travaux d’extension de l’ancien « hospitalet », l’une allant de 1853 à 1859, la seconde de 1860 à 1864.
17.11.1856 : Arrivée des trois premiers missionnaires enseignants de Garaison : les Pères Ferrère, supérieur, Faulon, directeur du collège, Verdier, sous-diacre, et du frère Bernatou, cuisinier. On passa de 29 élèves en 1856 à 85 en 1859.
3.4.1857. Indulgence accordée par le pape Pie IX aux pèlerins de Poueylaün.
13.9.1857. Installation des reliques de sainte Anne par Mgr Laurence, avec actes dûment authentifiés.
19.3.1858. Rétablissement de la Confrérie de saint-Joseph de Poueylaün.
8.12.1858. Fondation de la confrérie de Saint-Anne de Poueylaün.
1859. Don, par Napoléon III et Eugénie, d’un ostensoir et d’une lampe en bois doré pour Poueylaün.
26.4.1863. Installation d’une relique de Saint-Joseph, par Mgr Laurence, avec son acte dûment authentifié.
22.9.1863. Pèlerinage de Marie Saint-Frai à Sainte-Anne, à Poueylaün, pour obtenir les moyens de continuer son œuvre en faveur des pauvres par l’achat de la maison Duclos (7 000fr.) située à Tarbes. L’incrustation des mots « Ste Anne » sur la balustrade en fer forgé de cette maison fait mémoire de la grâce obtenue à Poueylaün.
1871 : Suppression du collège au profit de celui d’Argelès-Gazost, et son remplacement par le Noviciat et/ou le Scolasticat de la Congrégation des Pères de la Félicitation de N.-D. de Lourdes (futurs Missionnaires de l’Immaculée Conception, ou Pères de Garaison).
1.5.1874 : Couronnement de la Vierge de Poueylaün. Une petite plaque en laiton, intégrée dans le diadème, porte la mention suivante : « A Marie Immaculée les NEGRES de Louisville. K[entuck]y 1 mai 1874 » qui fait mémoire du 1er pèlerinage américain à Lourdes et à Rome
25.2.1885. Indulgence plénière accordée par le pape Léon XIII aux pèlerins de Poueylaün.
1890. A l’occasion de la bénédiction de la grande cloche installée dans la façade nord du clocher, le père Jean-Marie Cazenave (1831-1914), recteur de Poueylaün, a rédigé « Le règlement de sonnerie de la chapelle ».
1.4.1903. Rejet de la demande d’autorisation de la Congrégation des Missionnaires de l’Immaculée Conception.
16.5.1903. Fermeture de la « Maison de Poueylaün » et expulsion des Pères Ozon et Bonnier, de la servante et du jardinier, derniers résidents de leur « maison de Poueylaün ».
14.12.1906 : Séquestre des biens (dont « la maison de Poueylaün ») appartenant à l’ancienne maison de retraite pour les prêtres âgés ou infirmes du diocèse de Tarbes, en application de la loi de séparation du 9 décembre 1905.
27.5.1910. Levée du séquestre et dévolution de la propriété de la chapelle et des meubles à la commune d’Arrens.
4.7.1913. Par décret du Président de la République, attribution au département des Hautes-Pyrénées, de « la maison de Poueylaün » avec les bâtiments, le mamelon et ses accès.
1914 : Ouverture d’une école primaire par la signature d’un bail à loyer entre le Département et la commune d’Arrens.
5.5.1920 : Cession de l’immeuble de Poueylaün au Comité départemental d’Hygiène des Hautes Pyrénées pour y installer un préventorium pour enfants.
1926. Cession du bail de Poueylaün par le Comité d’hygiène départemental à l’Association Générale des Mutilés de Guerre (A.G.M.G.), présidée par Jean Thébaud, pour lui confier la transformation du préventorium en sanatorium.
3.11.1927 : Protection de la chapelle (Inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques).
28.6.1936 : Inauguration du Centre Jean Thébaud (sanatorium rénové et remis aux normes par les architectes Pierre-Sylvain Saubusse (1874-1958), Louis-Clovis Heckly (1893-1975) et Paul Heff (1894-1960) pour le compte de l’A.G.M.G., sous la direction des docteurs Camille et André Lebreton, secondés des sœurs infirmières de la Communauté des Sœurs Franciscaines du Saint-Esprit de Montpellier ; cf. Monogramme SF (Saint-François) peint en 1937 par Broca (de Lourdes) sur les murs de la chapelle des Sœurs, située sous la tribune, autrefois oratoire de Mgr Laurence, puis du Tiers Ordre Franciscain).
1951-24.5.1953 : Ultimes extensions (travaux de mise aux normes du sanatorium, construction de la « salle des fêtes », etc. -148 millions de francs-), confiées à l’architecte Paul Heff.
1.9.1954 : Classement de la Chapelle au titre des Monuments Historiques (arrêté en date du 11.9.1954).
Rentrée 1959. Rénovation du Centre de rééducation (320 m² pour les salles de cours et les ateliers : cordonnerie, maroquinerie, reliure, comptabilité et dactylographie, mécanique, serrurerie, forge, électricité, dessin industriel...)
Rentrée scolaire 1973 : Le sanatorium est transformé en institut médico-éducatif (IME) couplé à un Institut médico professionnel (IMP).
20.1.1989. Ouverture d’une Maison d’Accueil Spécialisée (M.A.S. d’Azun).
1.1.1999. Transfert du bail et des agréments entre l’A.G.M.G. et l’Association des Paralysés de France.
9.5.2012. Départ de la communauté des Sœurs Franciscaines. « Combien de nos sœurs franciscaines se sont dévouées ici auprès des malades puis des enfants ! Merci d’en garder le souvenir. Merci de l’entretien. Soeur X. » peut-on lire sur le livre d’intentions de prière du sanctuaire de Poueylaün.
17.12.2012. Résiliation du bail liant l’Association des Paralysés de France et le Conseil Général des Hautes-Pyrénées.
28.3.2014. Fermeture définitive des bâtiments du Centre Jean Thébaud (ancien sanatorium départemental).
Synthèse réalisée à partir de la Chronique du sanctuaire Notre-Dame de Poueylaün (F. et A. Lalanne)
N.B. : Pour la clé, aller à l’Office du Tourisme d’Arrens (05 62 57 49 49) ; pour l’accueil paroissial, contacter le Recteur, le Père Abdel Bemadandji (CFIC), curé du Pays d’Argelès (07 86 85 23 97).
Guide en Anglais :
Guide en Allemand :
Guide en Espagnol :
Guide du diocèse (version de Jean-Vincent Roux en 2025)
Conte de Lady Chatterton : https://www.youtube.com/watch?v=8U5LSkCGLdk&authuser=0